Biodiversité et bâti

La réhabilitation et la rénovation des bâtiments existants peuvent avoir un impact sur la biodiversité, notamment sur les espèces anthropophiles (qui vivent dans des lieux fréquentés par l'homme). C’est pourquoi Grand Poitiers est engagé dans le maintien des habitats de la faune sur la construction de bâtiments neufs ou dans la rénovation d’édifices publics.

Certaines espèces protégées nichent dans le bâti et ce n’est souvent pas pris en compte lors de ravalements de façades ou de travaux d’isolation par l’extérieur.

Les cavités sont alors obstruées, rendant ces espèces sans domicile dans le meilleur des cas... C’est le cas pour les moineaux, les martinets ou même les chauves-souris qui logent dans les anfractuosités des bâtiments.
Il existe d’autres habitats faunistiques liés à l’homme comme :

  • Les charpentes,
  • Les ponts,
  • Les murets,
  • Les crépis de façade, etc.

Selon l'étude sur Suivi Temporel des Oiseaux Communs, les oiseaux des milieux bâtis ont subi un déclin de 27,6% en 30 ans en France entre 1989 et 2019. Le Martinet noir, a vu sa population baisser de 40%.

La composante biodiversité doit être intégrée dès le début des projets de bâti au même titre que d’autres thématiques (énergétique, etc.) afin d’être vue comme un atout et non une contrainte.

Grand Poitiers fait réaliser des diagnostics biodiversité avant chaque nouveau chantier de réhabilitation ou travaux neufs. C’est dans ce contexte que la communauté urbaine s’est naturellement associée avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) à travers le Club U2B (Urbanisme, Bâti & Biodiversité) qui est un groupe de réflexion coordonné par la LPO France, dans le but d’intégrer la biodiversité dans les politiques de la ville, mais aussi d'entreprendre des actions innovantes de restauration de la nature en ville.
D’autre part, le partenariat avec l’association naturaliste Vienne-Nature, permet d’avoir une approche plus pointue sur d’autres espèces  comme les chauves-souris.

En cas de présence d’espèces protégées et/ou menacées sur un bâtiment à rénover, le projet est adapté pour supprimer et réduire au maximum son impact.

Durant la phase de réflexion du projet, le planning du chantier est pensé de manière à limiter au maximum le dérangement des espèces inféodées au bâti.  Des experts connaissant le cycle de vie des espèces sont consultés afin d’organiser les chantiers lors des périodes de l’année où les espèces ne sont pas présentes. Les oiseaux n’investissent pas tout le temps les bâtiments. Ils sont présents, pour la plupart, uniquement lors de leur période de reproduction. Les chauves-souris quant à elles, les occupent tout au long de l’année en alternant une phase de reproduction et une phase d’hibernation.

Afin d'éviter la destruction des habitats existants ; des adaptations sont réalisées et les éléments architecturaux favorables à la faune :

  • Oeils-de-bœuf,
  • Trous de boulins,
  • Pierres descellées,...

Les gîtes et nichoirs artificiels sont aussi installés pour faire venir de nouveaux individus, les besoins physiologiques des espèces sont pris en compte (alimentation à proximité, tranquillité, nuit...), afin d’éviter les échecs.
Ainsi des nichoirs à Martinets ont été installés en collaboration avec la Ligue de Protection des oiseaux sous des ponts de voirie (Pénétrante A. Malraux), dans les écoles, … 

refuge chaive souris

"Refuge pour les chauves-souris"

L'opération "Refuge pour les chauves-souris" permet à tous de s'engager dans la préservation des chauves-souris.
Cette opération coordonnée à l’échelle nationale par la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères (SFEPM), est une campagne de conservation des gites de chauves-souris dans les maisons.
Elle a pour but d’enrayer le déclin généralisé des populations de chauves-souris et de saluer les bonnes volontés qui souhaitent s’engager dans cette voie.

Plus de renseignements : Refuge pour les Chauves-souris - Vienne Nature.