Services rendus par la nature
Les services rendus par la nature, sont autrement appellés les services écosystémiques.
La notion de « service écosystémique » vise à décrire ces biens et services gratuits que la biodiversité fournit à la société, et qui sont nécessaires à son fonctionnement. Le concept de service écosystémique est donc anthropocentré (dans le cadre d’une vision où l’Homme est séparé du reste du vivant dont il retire des services) puisqu’il permet de décrire les avantages conférés par la biodiversité à la société à condition d’être utilisés durablement.
En voici quelques exemples non exhaustifs :
- la pollinisation : les pollinisateurs jouent un rôle crucial dans la production alimentaire car un nombre important de cultures dépendent d’une manière ou d’une autre de la pollinisation par les insectes. Ainsi, au niveau européen, 84% des espèces végétales cultivées dépendent directement des insectes pollinisateurs.
En France, la part de la production végétale destinée à l’alimentation humaine que l’on peut attribuer à l’action des insectes pollinisateurs représente une valeur comprise entre 2,3 milliards et 5,3 milliards d’euros (EFESE, Rapport intermédiaire, 2016) - les matières premières : du bois de chauffage et de construction, aux fibres végétales et animales, en passant par les biocarburants ou l’eau potable. C’est encore la nature qui nous les offre
- un grand nombre de molécules naturelles, issues de plantes terrestres ou aquatiques sont utilisées dans la fabrication des médicaments
- les déchets organiques sont décomposés par des insectes et micro- organismes (humus, compost, bois mort)
- la régulation des populations de ravageurs des cultures et d’animaux vecteurs de maladies par les prédateurs sauvages s’en nourrissant, que se soient des insectes auxiliaires de cultures ou des mammifères
- la valeur esthétique des paysages et l’intérêt remarquable de ces paysages d’un point de vue scientifique, pittoresque, historique ou artistique.
Attention, il ne faut pas confondre les services écosystémiques avec les relations biophysiques existantes, indépendamment du fait que les humains en profitent ou non. La pollinisation animale, par exemple, est indispensable pour la majorité des plantes sauvages, elles-mêmes essentielles au fonctionnement des écosystèmes par la nourriture et les habitats qu’elles fournissent à de nombreuses espèces.


